Revivez la Table ronde du Prix Summer 2024

Revivez la table ronde du Prix Summer 2024 et la remise du Prix à Clara Arnaud.

À son tour, Clara Arnaud rejoint Anthony Passeron, Marie Vingtras, Julia Kerninon, Anne Pauly, Tiffany Tavernier et Monica Sabolo au palmarès du Prix Summer. Depuis 7 ans, l’association Lire à Bron et la Fête du Livre de Bron proposent aux lecteurs des médiathèques et bibliothèques de la Métropole de Lyon de participer au Prix Summer. Pour la 7ème édition du Prix, ce sont 1 204 lecteurs/jurés inscrits dans 59 médiathèques du territoire métropolitain qui ont accepté de relever le défi pour l’édition 2024 !
Le Prix Summer 2024 a été remis vendredi 8 mars, à Clara Arnaud lors de la Table Ronde dédiée au prix, en présence de Pierric Bailly, Rachid Benzine, Charly Delwart et Julie Héraclès, les 4 autres auteurs sélectionnés pour cette édition. Clara Arnaud a reçu son Prix Summer pour « Vous passerez comme des vents fous » (Actes Sud) des mains de Cédric Van Styvendael, vice-président de la Métropole de Lyon. Cette rencontre diffusée en direct sur la page Facebook du festival a rassemblé 400 lecteurs impatients et remporté un très grand succès.

Et pour aller plus loin sur le Prix Summer, rendez-vous ici.

Invités

Clara Arnaud est depuis son adolescence fascinée par les voyages et les animaux – en particulier les chevaux, qui furent ses compagnons de route pour beaucoup de ses pérégrinations autour du monde. De ses périples sont nés des récits sur le Caucase ou la Chine, qu’elle a traversée pendant plusieurs mois jusqu’aux sommets tibétains, mais aussi une fiction inspirée de son expérience en Afrique, notamment en République du Congo, intitulée L’Orage. Elle est également l’autrice d’un roman sud-américain, La Verticale du fleuve, dans lequel elle mêlait fresque familiale et réflexion sur les enjeux politiques et écologiques de la construction d’un barrage hydro-électrique. Dans Et vous passerez comme des vents fous, elle explore un nouveau territoire géographique puisqu’elle nous mène en France, plus précisément en Ariège, dans les montagnes pyrénéennes, avec un roman centré sur les enjeux de la présence des ours dans cet espace naturel vus à travers les destins de ses deux personnages principaux, Gaspard et Alma.
Découvert en 2008 avec la parution de Polichinelle, un roman coup de poing sur une bande d’adolescents jurassiens tuant le temps entre le lycée, les histoires d’amour balbutiantes et les soirées arrosées (jusqu’au drame qui bouleversera leur vie), Pierric Bailly a depuis publié une demi-douzaine de livres dont se dégagent une géographie précise – le Jura, terre de son enfance et terreau de son œuvre – autant que des motifs récurrents – l’étrangeté du monde extérieur, la paternité, les moments de basculement d’une vie, les souvenirs d’enfance, la captivité. Avec L’Homme des bois, il donnait un récit de deuil bouleversant centré sur la mort de son père retrouvé au pied d’une falaise dans la forêt jurassienne. Un rapport à la transmission et à l’héritage que l’on retrouvait dans des romans comme Les Enfants des autres ou Le Roman de Jim, où il mettait en scène un homme élevant le fils de sa compagne comme si c’était le sien, jusqu’au retour du père biologique et la rupture avec le jeune garçon. Des enjeux qui sont de nouveau au cœur de son dernier roman, La Foudre, avec la déflagration provoquée dans la vie d’un berger solitaire par la réapparition de son ami d’enfance, dont il apprend dans le journal qu’il est accusé de meurtre…
Né au Maroc en 1971, vivant en France depuis l’âge de sept ans, Rachid Benzine est d’abord un intellectuel avant d’être un romancier. Politologue, islamologue, il est l’auteur de nombreux ouvrages qui cherchent à faire dialoguer les religions, dont Des mille et une façons d’être juif ou musulman, écrit en collaboration avec Delphine Horvilleur. Il est par ailleurs l’auteur de cinq romans publiés aux éditions du Seuil, parmi lesquels Ainsi parlait ma mère, un huis-clos bouleversant entre une mère marocaine, exilée en Belgique, que son enseignant de fils accompagne jusqu’à la fin de sa vie en lui lisant sans relâche son livre de chevet, La Peau de chagrin, d’Honoré de Balzac. Un livre qui fait directement écho à son nouveau roman, Les Silences des pères, dans lequel il explore la figure paternelle, symbole de l’immigration marocaine de première génération…
Écrivain belge, auteur de six romans et de livres pour la jeunesse, Charly Delwart a aussi été scénariste pour le cinéma et plusieurs séries TV. Son œuvre littéraire s’est toujours caractérisée par une grande inventivité formelle et par un savant mélange de profondeur et de légèreté dont témoigne le titre de son premier roman, L’Homme de profil même de face (Seuil). Dans Databiographie, il livrait un autoportrait intime bourré d’autodérision en explorant toutes les données (les datas, donc) de son existence à travers des graphiques, des diagrammes, des listes, des schémas… Le Grand Lézard poursuivait cette manière d’autofiction avec un alter ego romanesque en pleine crise de la quarantaine qui tentait de répondre à la question subsidiaire : « Est-ce qu’une crise vécue à quarante ans est forcément une crise de la quarantaine ? » Que ferais-je à ma place ?, un roman aux allures de quiz existentiel, reprend le mode interrogatif avec une multitude de questions philosophiques, triviales, prosaïques ou métaphysiques dont les réponses esquissent un portrait touchant, ludique et littéraire d’un écrivain irremplaçable qui, en parlant de lui-même, parle aussi de nous.
Peu d’éléments sont connus dans le parcours de Julie Héraclès puisque Vous ne connaissez rien de moi est son premier roman et qu’elle est donc une nouvelle venue sur la scène littéraire. Une précision biographique importante tout de même : l’autrice est née et a passé une grande partie de sa vie à Chartres, où elle a été confrontée dès sa jeunesse à la photographie de Robert Capa intitulée « La Tondue de Chartres », qui capte un moment d’histoire à travers cette scène datée de la libération, en août 1944, où une femme tondue – en l’occurrence Simone Touseau, collaborationniste notoire et pro nazie convaincue -, traverse les rues de la ville au milieu d’une foule hostile. Une photographie qui a longtemps hanté Julie Héraclès avant qu’elle ne se décide à écrire une fiction librement inspirée du parcours de cette femme en en faisant un personnage romanesque nommée Simone Grivise, qui y raconte son histoire à la première personne, comme un monologue intérieur.
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